Sur présentation de l’omniprésent ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang, le gouvernement a adopté le 3 janvier dernier, un projet de décret d’ores et déjà contesté, portant modification et suppression de certaines mesures de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation de la covid-19. Pris en application des dispositions de la Loi 003/2020 du 11 mai 2020, ce décret fixe notamment le prix des tests PCR à 50000 FCFA, soit à peine 30000 FCFA de moins que le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG).
En effet, dans un pays où le taux de chômage est de plus en plus élevé, où le niveau d’inflation dépasse largement les chiffres officiels puisqu’il oscille dans les faits entre 7 et 10%, le tout chez une population de plus en plus précarisée, le gouvernement entend lui, intensifier la pression sur les ménages en leur imposant des tests PCR à 50000FCFA. Tests qui selon le décret actuellement querellé, sont indispensables à « toute personne non vaccinée dans un lieu public, notamment, administrations, entreprises, restaurants, snack-bar, boîtes de nuit ».
Valables 14 jours et équivalents ou supérieur aux montants payés en France, en Allemagne, en Autriche, en Belgique ou en Bulgarie, ces tests PCR dits VIP semble donc ne répondre à aucune volonté sanitaire, alors même que le gouvernement martèle depuis plus de deux ans, sa volonté d’endiguer cette pandémie au niveau national. Si l’objectif visé est de pousser le maximum de personnes à se faire vacciner, cette stratégie semble pour l’heure, rédhibitoire.